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La publication de ce premier numéro a suscité chez plusieurs membres de la rédaction une profonde réflexion sur la vocation journalistique et les enjeux déontologiques qu'implique l'édition d'un organe de presse (les autres sont allés au bar en disant qu'ils s'en branlaient complétement). Concluant courageusement que la transparence la plus démagogique peut seule mener à la grâce de l'objectivité et de la confiance du public, PQ à décidé de dévoiler sans détour l'alchimie grâce à laquelle elle est parvenue à produire le présent opuscule. C'est pourquoi nous répondrons sans détour à la question suivante. |
COMMENT FAIRE UN BON JOURNAL ?
La
rédaction de PQ est au regret de vous informer
qu'elle n'est pas en mesure de répondre à cette
question.L'ensemble de ses membres se félicite néanmoins
de l'avoir posée, réaffirmant en cela son désir
d'innovation par rapport au reste de la presse hexagonale.
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COMMENT FAIRE
UN JOURNAL COMME PQ ?
La publication planétaire, globale
d'un journal comme PQ,
requiert, ainsi que
chacun peut s'en douter, une organisation rigoureuse et des moyens
techniques conséquents. Détaillons les ingrédients
que tout bon rédacteur devra savamment touiller afin d'obtenir
la sainte bouillie journalistique, les ustensiles et matières
premières qui d'une page blanche feront un outil de propagation
du bon goût, de l'uniformité et de l'amour de la police.
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Une équipe
surentrainée :
PQ a
recruté pour vous l'élite de la nation en matière
d'investigation. Disposés à tous les sacrifices, les
professionnels unanimement révérés qui composent
la rédaction de ce journal ont subi un entraînement
spartiate qui leur a permis d'être à même
d'affronter les situations les plus extrêmes : pilotage d'engins
motorisés en état d'ébriété
avancée, privation de sommeil avec visionnage forcé du
jour du seigneur, ou discussion philosophique avec un joueur de
football leur sont désormais autant d'obstacles balayés
d'une chiquenaude méprisante.
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Une
logistique et une intendance à toute épreuve :
465
l. de rhum, 1 l. de sucre de canne, 5 citrons verts et 7,63 kg de
céleri rémoulade auront été
nécessaires à la naissance de ce premier numéro.
Une telle débauche de moyens, que seul a motivé un amour
déraisonné pour l'investigation et l'éducation
citoyenne de la masse vulgaire et stupide, n'a été rendue
possible que grâce aux donations de diverses organisations
universellement réputées pour leur action continue en
faveur du bien de l'humanité. La rédaction tient
notamment à remercier pour leur précieux soutien à
son travail l'Opus Dei, la CGT et le Syndicat National des Agents en
Tenue.
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